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Mauritanie : Oued El Abiod - El Berbera - Zarga - Erg Ouarane - Chinguetti
15 jours de méharée proposée par Comptoir des Voyages
Février 2006
Sauf exception, toutes les images sont cliquables pour accéder à une autre page, généralement pour être agrandies.
15/01/2006 : A l'arrivée du vol Paris-Atar, affrété par Point Afrique, nous sommes accueillis par notre guide Salek .
Départ immédiat en 4x4 vers le sud. Remontée de l’oued el Abiod de nuit. Nous traversons Toungad , bientôt une lueur, des flammes, les chameliers nous attendent autour du feu. Nous sommes à Malhal.
Hammadou, le cuisiner a préparé le dîner. Présentation des chameliers: Ahmed, Harmoni, Amar, Sid Ahmed. Puis repas et première nuit dans le désert sous la tente.
16/01/2006 : Réveil et déjeuner sur le sable au milieu de nulle part. Instant magique, je découvre un univers inconnu, paisible, calme, maternel.
Pendant le déjeuner, les chameliers, (ici Harmoni), après avoir rassemblé les dromadaires, les avoir baraqués, procèdent au chargement de ces derniers, opération particulièrement méticuleuse pour éviter une chute de la charge pendant la randonnée.
Pour le début de cette méharée, nous franchissons du relief et la passe d’Açkenjell.
En suivant, nous cheminons dans l’oued Toueirga, visite de la petite palmeraie d’Agmeimine.
Bivouac dans les dunes à Cléo.
Le temps d'une rêverie, de prendre le repas consciencieusement préparé par Hamadou, il est l'heure, pour nous de se laisser aller dans les bras de Morphée dans la douceur d'une nuit saharienne.
17/01/2006: La nuit a été en partie bruyante, particulièrement à cause du claquement de la toile de tente sous l'effet du vent.
En cours de nuit j'ai opté pour un sommeil à la belle étoile, option définitive sauf météo nocturne pluvieuse (rare).
Après avoir laissé les grandes dunes, nous pénétrons dans l’oued Mghaïmin.
Le soir, nous ferons halte dans l'oued.
18/01/2006 : le désert de l'Adrar est un désert vivant, habité par des hommes et des femmes dans les nombreuses oasis ou dans des campements nomades.
Des enfants, ils rêvent, peut-être, d'un ailleurs meilleur en regardant passer les étrangers.
Des femmes, averties de notre passage installent leur "boutique ambulante" pour nous vendre quelques produits artisanaux: colliers, pipes en cuivre décorées, théières décorées (j'adore)...
Le désert de l'Adrar est aussi riche de sa faune sauvage et domestique, de sa flore, ici une Ipomoea pes-caprae, aussi appelé "patate à durand"...
L’oued el Hanouk, sur quelques centaines de mètres, offre une perspective magnifique, bordé de falaises abruptes.
Bivouac du soir à N'Terguent
19/01/2006: Comme tous les jours, le départ de la caravane a lieu vers 9 heures. De temps à autres, nous découvrons des palmeraies, plus ou moins grandes, plus ou moins denses, plus ou moins mystérieuses...
Nous empruntons l'oued N’Beika en direction d'Ouagchodda. Au sol, vestiges des temps anciens, quelques coquilles de mollusques, de l'époque où l'oued était un fleuve.
Bivouac du soir à Zedmabad.
Vers midi, un acacia majestueux se profile à l'horizon, il dispense une ombre généreuse, parfaite pour le pique-nique.
Le traquet à tête blanche, affectueusement appelé par les autochtones, mouela-mouela, nous observe avec attention dans l'attente du déjeuner à picorer suivant notre départ. (Les touaregs le nomment moula-moula).
20/01/2006: L'aube point, bientôt nous reprenons la route.
La caravane quitte l'oued N’Beika et s' avance en direction nord-ouest, dans le Gaçbet Ouagchodda.
Dans la matinée, nous sommes chaleureusement accueillis dans une école par un instituteur et sa classe.
21/01/2006: Bientôt le village d'Ouagchodda, le village est perché sur une colline. Visibles de loin, les enfants viennent à notre rencontre. Nous sommes conduits à l'école où l'institutrice nous fait lire un écrit d'une association qui intervient dans ce village ; "Liberté par les Chamelles"
Au delà du village, visible en arrière-plan de la plantation de céréales, en contrebas, nous découvrons un coin de verdure, une zone humide, cultivée pour produire des céréales, quelques légumes, de la menthe.
Un peu plus loin, trésor de la nature: une guelta, petite étendue d'eau, alimentée par une source.
Les dromadaires se désaltèrent, reconstituent leurs réserves internes dans l'attente du prochain point d'eau.
22/01/2006: Dans l'oued Timinit, nous marchons dans un environnement de couleurs apaisantes, couleur sable en l'occurrence. De temps à autres, la caravane fait halte à proximité d'une oasis, où les palmiers dattiers sont irrigués par immersion, grâce à une pompe mécanique qui remonte l'eau de la nappe phréatique.
A gauche, plante très courante, dans ces régions arides et dans tout le Sahara, le calotropis dont la sève, très toxique, posséde par ailleurs des propriétés bienfaisantes. ici, les maures le nomment Tourjat, plus vulgairement, il est aussi appelé : Pommier de Sodome.
A coté, une orobanche, plante assez commune au Sahara, appelée parfois asperge sauvage.
Au bivouac, pour le déjeuner, Ahmed nous prépare la Kessera, , du pain cuit dans le sable, un véritable délice.
23/01/2006: Dans la matinée, nous bifurquons vers le nord pour visiter l'oasis d'El Berbera, nichée dans un vallon, dont la beauté et la végétation tiennent à une source qui a creusé une faille dans le plateau au cours des temps géologiques...
...l'occasion pour certains de se raffraichir.
Le soir venu, dans l'oued Timinit, nos chameliers parés de leurs habits de sortie, ont disparus dans la nuit, vers 22 heures, pour rendre visite à des connaissances dans un village situé à quelques kms.
Pour eux, nul besoin de GPS pour se diriger, ni de lampe pour voir où ils se trouvent. Ils savent où ils sont.
24/01/2006: Nous nous dirigeons vers le Nord par les oued Tajalé et Berrek, seul ou à plusieurs, nous allons dans ce désert aux perspectives lointaines, désert de sable, qui recouvre des roches de gré rouge, où parfois émerge une végétation, naturellement adaptée au climat local.
Ici du schouwia thebaica (chou du désert), plante très appréciée par les dromadaires.
25/01/2006: nous voici au cratère d'Aouelhoul, (décrit en autre par Christian Laroubine, auteur de l'étude, ci-avant) formé par la chute d'un météorite selon les géologues et scientifiques.
Dans l'après-midi, nous franchissons la chaine de Zarga avec une perspective sur l'erg Ouarane, enchainement de dunes sur des centaines de kms.
Le bivouac est installé dans l'erg au pied de la chaine. Deux chameliers partiront le soir, pour approvisionner la caravane en eau, à une dizaine de kms. Ils reviendront au petit-matin.
26/01/2006: nous quittons ce jour la zone de relief (oueds, regs) pour enchaîner les dunes de l'erg Ouarane.
A l'heure de la pause méridienne, (selon la terminologie de Théodore Monod), le temps de la préparation du repas, Ahmed et Amar nous préparent l'apérif classique du désert : le thé à la menthe.
L'art de la préparation du thé est de bien mélanger l'eau et le sucre. La mousse en abondance est un signe de chance et de richesse.
Au bivouac du soir, les dromadaires retrouvent leur liberté à la recherche de leur alimentation.
Dans la quiétude du crépuscule, jeu d'ombres et de lumières.
27/01/2006: Sur la route, rencontre avec des nomades. Vers midi, nous sommes en vue de l'oasis de Lagueila, nichée au creux des dunes. Cette oasis a été créée dans les années 70.
Halte à l'oasis pour la pause méridienne, il est encore temps de faire quelques emplettes.
Dernière nuit dans le désert, confortablement installé dans mon duvet, protégé par le vent, je savoure le plaisir de dormir sous les étoiles
28/01/2006: Derrière les dunes, Chinguetti, ville mythique des caravaniers, tout comme Ouadane à 80 kms d'ici, où , bien plus loin au Mali, Tombouctou.
A l'excitation de découvrir ce bourg saharien, autrefois capitale du Pays Maure, une petite tension liée au terme de cette méharée se manifeste.
Arrivés dans la batha de chinguetti, les dromadaires sont baraqués, déchargés.
Les chameliers repartent après des adieux émouvants, pleins de nostalgie.
Dans l'après-midi, visite de la bibliothèque des Al Ahmed Mahmoud, présentée par son propriétaire et néanmoins conservateur: Seif Islam.
Visite de Chinguetti.
Soirée et nuit au Maure Bleu (superbe auberge)
Le lendemain, Salek, nous conduit à l'aéroport.
J'ai pris le virus du désert. Je reviendrai à Chinguetti.
Trace de la méharée
Pour naviguer dans le site, après avoir navigué sur google, placer la souris en dehors de la carte.
Température moyenne Chinguetti
Données fournies par : http://fr.climate-data.org/
Organisation de la méharée
Cette méharée de 15 jours était proposée en 2006 par le Comptoir des Voyages (à l'époque Déserts Voyages) au prix de 1.250 € environ, y compris le vol Paris-Atar.
La caravane était composée d'un guide, un cuisinier, 4 chameliers, 6 clients et 12 dromadaires à savoir 6 dromadaires de charge pour le transport de l'intendance y compris les sacs de voyages et 6 dromadaires de selle pour les clients désireux de se reposer ou tout simplement de profiter du plaisir de monter.
Les repas conçus par le cuisinier étaient de type européens: thé, café, beurre, confiture, kessera au petit déjeuner, repas froid à midi et plats chauds le soir avec de la viande, riz, pattes, spaghettis.
Pour la nuit, une tente était à disposition pour l'ensemble du groupe.
Appréciation
Toute les membres de l'équipe accompagnante, le guide, Salek, le cuisinier et les chameliers, se sont avérés très professionnels. Nous n'avons connu aucun retard. Le tracé choisi par le voyagiste était de toute beauté, varié, quelque peu sportif, nous avons marché aux environs de 230 kms.
Mon premier voyage dans le désert, un souvenir extraordinaire!
Sécurité
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